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Text and Translation
La nuit sombre per due voci e strumenti nello spazio

Texts from Jean Potocki, Manuscript Found in Zaragoza (1810 version)

1. Prologue

(instrumental) 

2. Réveil et histoire du démoniaque Pascheco ("Awakening and the Story of the Demonic Pascheco")

Enfin, je me réveillai réellement; le soleil brûlait mes paupières - je les ouvris avec peine. Je vis le ciel. Je vis que j’étais en plein air. Mais le sommeil appesantissait encore mes yeux. Je ne dormais plus, mais je n’étais pas encore éveillé. 

Finally, I really did wake up; the sun was burning my eyelids--I opened them with effort. I saw the sky. I saw that I was in the open air. But sleep still weighed upon my eyes. I was no longer asleep, but not yet awake. 

D’une main, il me saisit à la gorge et de l’autre il m’arracha l’œil qui me manque. À la place de mon œil, il entra sa langue brûlante. Il m’en lécha le cerveau et me fit rugir de douleur. 

With one hand, he grabbed me by the throat and with the other, he tore out the eye that is missing. Where my eye had been he inserted his burning tongue. He licked my brain and made me roar out in pain. 

3. The Caves of the Bohemian Chief 

Nous entâmes dans la fente du rocher, ombragée d’épais buissons, et tout à coup je fus frappé par l’aspect d’une nature différente de tout ce que j’avais vu jusqu’alors. Un lac d’une eau verte et sombre, mais diaphane jusqu’au fond de ses abîmes était entouré de rochers à pic interrompus et séparés par des grèves riantes, couvertes d’arbustes fleuris plantés avec art, bien que sans symétrie. Partout où le rocher se baignait dans l’onde, un chemin creusé dans la pierre faisait communiquer d’une grève à l’autre. Des grottes recevaient les eaux du lac. Ornées comme celle de Calypso, c’étaient autant de retraites où L'on pouvait jouir de la fraîcheur et même se baigner. Un silence absolu annonçait que ces lieux étaient ignorés des humains. 

We entered the cleft in the rock, shaded by thick bushes, and suddenly I was struck by the sight of a nature different than anything I'd ever seen before. A lake of dark green water, but translucent to the bottom of its abysses, was surrounded by sheer rocks interrupted and separated by pleasant shores, covered with blossoming shrubs artfully planted, although with no symmetry. Wherever the rock was washed by the waves, a path carved into the stone led from one bank to the other. Caves welcomed the waters of the lake. Ornate, like those of Calypso, they were just as much refuges where one could savor the coolness and even bathe. An absolute silence announced that these places were unknown to humans. 

4. Spirits of My Ancestors 

Esprits de mes ancêtres, écoutez ma voix (...) Venez dans la sombre nuit sous la forme de vautours dont le bec sera de fer rougi au feu, déchirez son corps, dispersez-le dans l’espace des airs et que chacun de ses lambeaux ressent la douleur, l’agonie e la mort. 

Spirits of my ancestors, hear my voice (...) Come in the dark night in the form of vultures with beaks of iron reddened by fire, rip his body apart, scatter it in the gaps of the air and let each one of his parts feel the pain, agony, and death. 

5. Epilogue (Velasquez's system, conclusion of the whole work) 

Si d’une durée j’ôte le commencement et la fin, j’ai l’éternité. 

If I remove the beginning and the end of a duration, I have eternity.

Translation by Dr. Scot Buzza